Durée de cotisation, contribution des retraités les plus riches... Ces idées pour sauver le système des retraites
Initialement prévue pour mercredi, la remise du rapport de la Cour des comptes a été repoussée d’une journée en raison d’un calendrier parlementaire chargé. Alors que les propositions battent leur plein, la CPME se dit prête à accepter un âge légal inférieur à 64 ans, à condition qu'il soit réévalué régulièrement en fonction de l'espérance de vie.
Partie remise. La Cour des comptes devait remettre ce matin son rapport flash sur l’état financier du système de retraites, qui va servir de point de départ au conclave des partenaires sociaux, prévu à partir du 27 février. Mais l’agenda très chargé du Premier ministre ce mercredi a conduit au report de 24 heures de la publication du rapport.
Différentes propositions de retraite
Pour Jean-Hervé Lorenzi, fondateur du Cercle des économistes, la France doit abroger l’âge de départ à 64 ans et augmenter la durée de cotisation pour une pension à taux plein, en passant de 43 à 44 ans dès 2030. Autre mesure de son plan : faire contribuer les retraités les plus aisés en augmentant leur taux de CSG ou en supprimant l’abattement fiscal de 10% dont ils bénéficient.
Pour Bruno Chrétien, président de l'Institut de la protection sociale, c’est la solution à choisir. "Il faut qu'on se pose la question de la répartition de la richesse au profit des retraités d'aujourd'hui et des actifs. Si on maintient un niveau de vie toujours très élevé pour les retraités collectivement parlant, on ne pourra pas dégager de la ressource pour les actifs d'aujourd'hui. Il y a un choix qui a été fait en défaveur du travail", explique-t-il au micro d'Europe 1.
De son côté, la CPME se dit prête à accepter un âge légal inférieur à 64 ans à condition qu'il soit réévalué régulièrement en fonction de l'espérance de vie et que le taux de CSG payé par les retraités soit aligné sur celui des actifs.