Enfin des bonnes nouvelles concernant l’immobilier. Après des mois de blocage, ça y est, le marché montre enfin des signes de redémarrage. Selon le courtier Meilleur Taux, la demande de crédits a augmenté de 30% par rapport à l’automne dernier. Des Français relancent leurs projets d’achat et des banques rouvrent les vannes, même si la crise n’est pas encore complètement derrière nous.
Des taux d’intérêt en baisse
Signe de ce début d’embellie : la baisse des taux d’emprunt. En novembre, les taux d’intérêt frôlaient les 4,50% sur 20 ans selon Meilleur Taux. Quatre mois plus tard, ils sont repassés sous la barre des 4% : ils atteignent 3,95% en moyenne en mars. La baisse pressentie en fin d’année dernière se confirme donc, et les acquéreurs sont de retour, constate Aurélien Denechere, co-gérant d’une structure d’une trentaine d’agences immobilières du réseau l'Adresse en Pays de la Loire.
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"On est revenus sur des rythmes de vente entre 3 et 5 mois, on a des visites qui redémarrent, des prises de contact des acquéreurs qui sont plus régulières que ce qu’on a connu sur le dernier semestre 2023. Il y a quand même des nuances à apporter : on a encore un volume de vendeurs qui reste trop attaché à des prix connus sur l’après-Covid", explique-t-il au micro d'Europe 1. En clair : les prix n’ont pas beaucoup baissé. Et un autre obstacle persiste, ce sont les conditions d’octroi du crédit, qui restent strictes.
Mais des conditions d’emprunt encore strictes
C’est ce que pointe du doigt le responsable de ce réseau immobilier, mais aussi le courtier en ligne Meilleur Taux. Selon sa porte-parole, Maël Bernier, pour déverrouiller complètement le marché et relancer les transactions pour de bon, il faudra desserrer ces contraintes : "Vous ne pouvez pas emprunter à plus de 35% de revenus nets, et ce, quels que soient vos revenus. C’est-à-dire qu’on va appliquer cette même règle des 35%, que vous gagniez 2.500 (euros, ndlr) par foyer, 7.000 ou 8.000 euros. Donc c’est absolument aberrant", souligne-t-elle.
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Pour autant, les règles ne devraient pas changer… Remettre en cause ces critères fixés par le Haut Conseil de Stabilité Financière "n'est en rien le sujet", assurait le gouverneur de la Banque de France vendredi dernier sur Europe 1.