C'est devenu l'un des premiers critères à l'achat d'un logement. Le diagnostic de performance énergétique (DPE) fait débat, alors qu'il n'a jamais été aussi important. Car dès 2025, la loi interdira la possibilité de louer un logement classé F ou G. Mais une étude d'un organisme rattaché à Matignon remet en cause sa pertinence. Elle constate des écarts de consommations importants entre l'étiquette allouée à un logement, et la consommation réelle des occupants.
À mi-chemin
Ainsi, les ménages qui vivent dans les logements les plus énergivores réduisent volontairement leur consommation d'énergie pour limiter les coûts. Ceux qui occupent les logements les mieux notés s'autorisent une consommation plus élevée. C'est la première fois qu'une étude démontre ce phénomène, déjà soupçonné par certains experts.
"Auparavant, la méthodologie des DPE était basée sur les factures de consommation des ménages. Aujourd'hui, cette nouvelle méthodologie est basée uniquement sur les caractéristiques du bien. Peut-être que la vérité serait à mi-chemin entre les caractéristiques du logement et la consommation qui est faite par le ménage", souligne Delphine Hermans, directrice des relations extérieures chez Guy Hoquet, qui appelle à une grande réforme du diagnostic.
Une refonte du DPE en cours pour les petites surfaces
Alors, le DPE en l'état est-il trop approximatif ? Ce n'est pas l'avis de Yannick Ainouche, le président de la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la FNAIM : "La philosophie du DPE c'est de donner une tendance de consommation et non pas une consommation réelle. Si on donne une consommation réelle, on aura 22 millions de logements en France et 22 millions de dépôts différents", s'alarme-t-il au micro d'Europe 1.
Reste qu'une refonte du DPE est bel et bien en chantier. Le gouvernement a lancé des réflexions pour faire évoluer celui des petites surfaces et des bâtiments d'avant-guerre.