Les locataires vont-ils devoir mettre davantage la main au porte-monnaie dans les prochains mois ? Début juillet, trois syndicats des professionnels de l'immobilier (Unis, FNAIM, SNPI) ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat. Ils réclament une hausse de leurs honoraires pour la location, gelés depuis dix ans. Sur tout le territoire, le montant de ces frais sont plafonnés et jugés trop bas par les agents immobilier. Ils atteignent 8 euros par mètre carré en zone dite détendue, 10 euros en zone tendue et 12 euros en zone très tendue, tandis que l'état des lieux est de 3 euros par mètre carré, partout en France.
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Une hausse de 13,75%
En effet, si les professions immobilières jugent le montant de leurs honoraires trop faible c'est parce que la loi Alur, instaurée en 2014 qui prévoit que le montant de la rémunération des agents peut être révisée tous les ans, n'a jamais été appliquée en dix ans. Ainsi, pour rattraper ces années de retard, la hausse devrait atteindre 13,75% et permettre à de nombreuses agences de sortir la tête de l'eau alors que le nombre de faillites a explosé de 112% en un an.
Concrètement, si le Conseil d'Etat répond favorablement à la demande des professions de l'immobilier, le montant des frais d'agence pour un appartement de 50 mètres carrés à Bordeaux passerait de 650 à 740 euros (état des lieux compris), soit une hausse de 90 euros. Un montant non négligeable, d'autant plus que la saison des déménagements ne fait que commencer.