Une année cauchemardesque pour le BTP. Alors que le logement neuf représente 27% de l'activité dans le secteur du bâtiment, l'activité, elle, a fortement ralenti en 2023 pour les professionnels selon un rapport publié ce mercredi par la Fédération française du bâtiment (FFB). Avec 286.000 mises en chantier cette année, le marché retombe au plus bas depuis 30 ans, soit une chute de 22% en un an... Dans le même temps, le nombre de permis de construire accordés est en net recul: -24%. Cette crise du neuf a ainsi entraîné la perte de 3.000 emplois dans le secteur.
Une dégradation qui va se poursuivre en 2024
Seul point positif à retenir de l'année 2023, les travaux d'amélioration et d'entretien qui augmentent de 3%, grâce notamment, à la rénovation énergétique. Néanmoins, la FFB ne s'attend pas à de meilleurs chiffres l'année prochaine, bien au contraire. Elle anticipe un taux de chômage à 7,6% en 2024, contre 7,3 un an plus tôt. Les mises en chantier devraient également une nouvelle fois reculer de 16% et le nombre de permis de construire de 12%. Conséquence, la chute d'activité pourrait atteindre -21%.
En prenant en compte l'ensemble des évolutions, la Fédération française du bâtiment affirme que le chiffre d'affaires des entreprises accusera un recul net de 5,5% en 2024 puis 9% en 2025, soit 14 milliards d'euros. Un scénario dramatique qui conduirait à une explosion du nombre de défaillances d'entreprises ainsi que 150.000 suppressions de postes.
Ainsi, pour limiter la casse, la FFB propose plusieurs solutions. La première consiste à redéployer le "prêt à taux zéro" à 40% sur tout le territoire. La seconde, un retour du dispositif Pinel de 2022.