Statu quo pour le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), mais Bruno Le Maire accélère ! Dans les colonnes du Parisien ce mercredi, le ministre de l'Économie lance l'idée d'un "prêt à taux bonifié" (PTB) à 2% au lieu de 4% pour relancer le marché de l'immobilier. Le principe est le même que celui des "prêts conventionnés" proposés à la fin des années 1970. Une déclaration qui intervient au lendemain d'une décision du HCSF de ne pas assouplir les règles d'accès au crédit immobilier. "Une bonne chose, mais cela ne viendra pas réparer le marché", selon Jean-Michel Leroy, gérant franchisé de l'agence Laforêt Meulan-en-Yvelines, au micro d'Europe 1.
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"Une rustine sur le problème"
En effet, pour ce dernier, proposer aux ménages un prêt à taux bonifié à 2% alors que le seuil des 4% a déjà été franchi est une bonne chose, "une main tendue", mais selon lui, ce n'est pas le "PTB" qui solutionnera la crise de l'immobilier et les difficultés à emprunter. Pour que les acheteurs aient à nouveau des projets, l'agent estime qu'il faudra une baisse significative des prix mais aussi des taux de référence à 3 ou 3,5%. Ce nouveau type de prêt risque aussi de ressembler à une usine à gaz dans laquelle les courtiers pourraient se perdre.
Alors le prêt à taux bonifié peut-il aider le marché à se relever ? "Compliqué", estime Jean-Michel Leroy, de l'agence Laforêt Meulan-en-Yvelines, qui n'est pas convaincu des bénéfices d'une telle mesure pour les primo-accédants à qui les banques demandent encore des apports trop importants. Ce n'est qu'une "rustine sur le problème", alors que d'autres mécanismes d'aides existent, comme le prêt à taux zéro (PTZ). Mais là aussi, à partir du 1er janvier prochain, il sera plus difficile d'y avoir accès parce que les maisons individuelles, qui représentaient la moitié des PTZ, en seront exclues.