2024, cuvée exceptionnelle ou annus horribilis ? Alors que le nombre de ventes de logements anciens devrait dégringoler sous la barre du million en 2023 (-20% par rapport à 2022), le marché connaît également une baisse des prix au niveau national de 0,4% en moyenne, la proportion atteint même 4,5% à Paris. Particulièrement touché par la crise immobilière, le marché parisien s'effondre. La baisse des prix atteint 7,6% depuis juillet 2020, on n'avait pas vu ça depuis 20 ans, même lors de la crise financière de 2008.
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Bordeaux et Lyon premières victimes de la crise immobilière
Et pourtant, ce n'est pas la capitale qui souffre le plus. Bordeaux et Lyon, sont les 2 grandes villes qui ont le plus baissé ces 12 derniers mois (respectivement -8,6% et -8,1%). Mais cela ne suffit pas à compenser la diminution du pouvoir d'achat immobilier des Français. Conséquence : trop d'offres, pas assez de demande malgré un stock de biens en forte hausse (+42% depuis janvier 2022).
Alors est-ce le moment d'acheter si vous êtes primo-accédant ? NON. Sauf si vous comptez y rester plus de 12 ans, c'est la durée moyenne pour rentabiliser un achat (multipliée par 8 en 2 ans à peine). Il faut donc voir sur le long terme et acheter un bien qui correspondra à vos attentes en 2035. Compliqué car selon Meilleurs Agents, 90% des primo-accédants ont actuellement la capacité d'acheter 50m². Le marché de l'immobilier est donc plus favorable aux secundo-accédants.
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À quoi s'attendre l'année prochaine?
Le nombre de crédits accordés devrait repartir à la hausse dans les prochains mois selon Meilleurs Agents, car les marges des banques sont en train de se reconstituer. Mais cette bonne nouvelle est à nuancer. La hausse des taux a stoppé les acquéreurs dans leurs projets d'achat, tandis que le nombre de biens en vente va continuer de grimper. Il faut donc s'attendre à une nouvelle baisse des prix l'année prochaine (-4%) et des transactions immobilières (-10%).
Pas de secret : pour que le marché reprenne, il faudra un recul des prix, une baisse des taux et une hausse des revenus.