La Statue de la Liberté à New York est-elle une paysanne égyptienne ? C'est ce qu'affirme l'institut Smithsonian, qui gère de nombreux musées à Washington, s'appuyant sur plusieurs ouvrages suggérant que son architecte français s'est inspiré d'une silhouette de femme arabe.
Séjour en Egypte. L'architecte de la statue, le Français Frédéric-Auguste Bartholdi, qui s'est rendu en Egypte en 1855-1856, a développé une "passion pour les monuments publics à grande échelle et les structures de colosses", rapportent les parcs nationaux, sous la protection desquels se trouve la Statue de la Liberté, située sur l'île de Liberty Island au sud de Manhattan, à New York.
"Une femme paysanne voilée". Quand le gouvernement égyptien lance un appel d'offres en 1869 pour établir un phare au bout du canal de Suez, Bartholdi propose d'ériger la statue d'une femme drapée portant une torche, incarnant "l'Egypte apportant la lumière à l'Asie". Il s'est inspiré des colosses d'Egypte et de la silhouette "d'une femme paysanne voilée", affirme, photo à l'appui, Barry Moreno, auteur de plusieurs ouvrages sur la statue.
Recyclage. Recalé pour le canal de Suez, Bartholdi reprendra la silhouette de cette femme pour concevoir en 1870 la Statue de la Liberté, cadeau de la France aux Etats-Unis, qui sera inaugurée en 1886, incarnant "la liberté éclairant le monde".