Rocamadour : la célèbre épée du chevalier Roland disparaît mystérieusement

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Depuis la fin du mois de juin, les habitants de Rocamadour, dans le Lot, sont stupéfaits. La célèbre épée de Roland a disparu de son rocher, dans lequel elle serait plantée depuis des siècles. Une enquête est en cours. 

Mais où est passée la mythique épée du chevalier Roland à Rocamadour ? C’est la stupéfaction dans ce village de plus de 600 âmes, niché dans le parc national des Causses du Quercy dans le Lot. Les habitants, habitués à voir cette épée accrochée à son rocher, sont sous le choc après la mystérieuse disparition de l'objet. "Durandal va nous manquer. Elle fait partie de Rocamadour, depuis des siècles, il n’y a pas un guide qui ne la montre pas lors de sa visite. Rocamadour se sent dépouillée d’une partie d’elle-même, même si c’est une légende, les destins de notre village et cette épée sont liés", assure Dominique Lenfant, maire de la commune, à nos confrères de La Dépêche.

"Durandal est un bien public qui appartient à l’État"

Cette épée a su s'inscrire dans la légende comme l'Excalibur du roi Arthur. Nommée Durandal, cette arme serait même magique. Charlemagne l'aurait offerte à son neveu Roland, après l'avoir lui-même reçue des mains d'un ange. L'empereur disposait déjà de sa propre épée, la fameuse "Joyeuse". Lors de la bataille de Roncevaux, le chevalier Roland, mourant, aurait jeté son arme dans les airs pour ne pas la faire tomber aux mains de ses ennemis. Parcourant quelques centaines de kilomètres, elle se serait encastrée dans la paroi rocheuse de Rocamadour, à près de dix mètres de hauteur. Elle reste même la seule épée physiquement matérialisée de toutes celles qui sont mentionnées dans les légendes de Roland ou même d'Arthur, rappelle la maire de Rocamadour. 

"Durandal est un bien public qui appartient à l’État. Cette épée était enfoncée dans la paroi rocheuse sur peu de profondeur, tout près de la chapelle de la Vierge noire. Elle mesure 80 cm, c’est donc une petite épée médiévale qui a été forgée pour assommer les gens ou les chevaux, pas pour les tuer", croit savoir Dominique Lenfant. Aujourd'hui, aucune piste ne permet de comprendre ce qui a pu motiver quelqu'un à la retirer. Une enquête est en cours avec des auditions et un relevé d'empreintes a pu être effectué, relève TF1 Info. Les enquêteurs privilégient l'hypothèse du vol.