Sur la route 25 qui file vers Gaza, une longue pile de véhicules carbonisés s'étire face au cimetière de Tkuma. Suivi par un petit groupe de visiteurs, le capitaine, Adam Itah, s'arrête devant la carcasse d'une ambulance : "Ils ont tiré des grenades, des rafales d'AK47 et même une roquette sur cette ambulance. Quand on l'a ramené ici, on a découvert les restes et les cendres de 18 personnes".
"On a compris qu'il y avait quelque chose à préserver ici"
Il est encore possible de voir les impacts de balles sur ce qu'il reste de la carrosserie du véhicule. Les visiteurs scannent un QR code et découvrent l'histoire glaçante de chaque véhicule entreposé dans ce lieu, devenu un mémorial : "Quand tu vois cette pile, de nombreux visiteurs pensent à la pile de chaussures à Auschwitz. Après avoir rassemblé tous ces véhicules, on s'est retrouvé avec ce mur face à nous et on a compris qu'il y avait quelque chose à préserver ici, raconter les histoires de ces véhicules et des personnes".
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Nitaï vit dans la région. Il a mis du temps avant de venir faire face à l'horreur de cette journée noire : "Voir tout ça, ça me met en colère. Parce que je me dis que ça aurait pu être évité. Ils nous ont pris par surprise ce jour-là. Je suis en colère parce qu'on était mal préparé et surtout contre le Hamas". Le jeune homme et ses amis entonnent une prière en hommage aux victimes du 7 octobre.