Un Philippin condamné à mort en Arabie saoudite doit lever quatre million de riyals (835.000 euros) dans les prochains mois pour sauver sa tête, ont annoncé mercredi des responsables gouvernementaux philippins. Joselito Zapanta, un ouvrier du bâtiment condamné en 2010 à la décapitation pour le meurtre d'un Soudanais, bénéficie d'un sursis de quatre mois afin de rassembler la somme destinée à indemniser la famille de la victime, faute de quoi la peine sera exécutée.
Les autorités saoudiennes lui ont accordé ce délai après des appels à la clémence du président philippin Benigno Aquino et le report de l'exécution prévue ce mercredi. Le gouvernement de Manille tente désormais de convaincre des chefs d'entreprise de payer "le prix du sang" pour Zapanta.
Le viol, le meurtre, l'apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale en Arabie saoudite, qui applique de manière stricte la charia (loi islamique). En 2011, au moins 76 condamnés à mort avaient été exécutés dans le royaume, selon un décompte de l'AFP, tandis qu'Amnesty International estime que le pays a procédé à au moins 79 exécutions pendant cette période.