Un peu plus d’un mois après avoir été déchu de la présidence tunisienne, Ben Ali est dans le coma. Selon une information confirmée jeudi par un de ses proches, l’ancien chef d’Etat a été victime mardi d’un accident cérébral, qui l’a plongé dans le coma. Il se trouve "dans un état grave", a confirmé une source saoudienne. C'est un journaliste spécialiste de la Tunisie, Nicolas Beau, qui avait révélé l’information sur son blog mercredi soir.
Selon ce proche de l'ancien président tunisien, cité par l'AFP, Ben Ali se trouverait dans un hôpital de Jeddah, sur la côte saoudienne. Une information qui contredit une source proche de l'équipe médicale, jointe par Europe 1, et qui affirme à l'inverse que l'ancien président tunisien se trouve à l'hôpital du roi Fahd à Riyad, la capitale de l'Arabie saoudite.
Selon les informations d'Europe 1, Zine el-Abidine Ben Ali aurait été admis sous une fausse identité, pour des raisons de sécurité. Selon Nicolas Beau, "son épouse, Leila Trabelsi, n’est plus à ses côtés."
"Les meilleurs médecins" à ses côtés
Cette hospitalisation avait été confirmée à Europe 1 par un journaliste tunisien. "Des sources de la présidence tunisienne confirment que le président Ben Ali a été atteint d’une attaque cérébrale mardi soir", assure Mourad Sellami. Il est en connexion permanente avec des hôpitaux américains. "Il est dans le coma, dans un état très grave."
Le webzine israélien francophone JSSNEws abonde. L’organe de presse a obtenu une confirmation d’un diplomate exerçant au Proche-Orient. "Ben Ali est tombé dans le coma le 15 février en fin d’après-midi. D’après ce que nous savons, son état est critique mais les meilleurs médecins du Royaume ont été envoyés en urgence. Le nouveau président par intérim, en Tunisie, est également au courant et suit les évènements heure par heure", explique cette source à JSSNews.
Ben Ali a trouvé refuge en Arabie saoudite après avoir fui la Tunisie le 14 janvier. Le président avait été renversé par un mois de contestation sans précédent, baptisé "révolution de jasmin". Du côté du peuple tunisien, les réactions sont mitigées. "Certains disent que c’est la justice divine et que finalement, il ne va pas profiter de cet argent qu’il a volé au peuple tunisien. D’autres se sentent frustrés, parce qu’ils veulent le voir jugé", précise Mourad Sellami.