L'armée et la police irakiennes ont été placées en état d'alerte maximale lundi après l'annonce de la mort d'Oussama ben Laden au Pakistan et craignent des actes violents de vengeance. "Nous sommes sûrs à 100% qu'il y aura des attaques parce que ce genre d'organisation veut montrer qu'elle existe dans ces circonstances-là", a déclaré le général Hassan al Baidhani, responsable des opérations à Bagdad. Les islamistes armés d'Al-Qaïda sont devenus une force au coeur des violences qui ont ravagé l'Irak après l'intervention américaine de mars 2003 contre le régime de Saddam Hussein.
Le porte-parole du gouvernement irakien, Ali al Dabbagh, a salué le décès de Ben Laden, "qui était le cerveau de la mort de nombreux Irakiens". Même si les soldats américains et irakiens ont causé de lourdes pertes aux islamistes d'Al-Qaïda en Irak, l'organisation est encore très active et est responsable d'une dizaine d'attentats chaque mois. Pour cette raison, les autorités irakiennes sont très méfiantes et ont "décidé d'intensifier les mesures de sécurité dans la rue".