Il faudra de "sept à dix mois" pour enlever l'épave du paquebot Concordia qui s'est échoué près de l'île italienne du Giglio, une fois qu'une entreprise aura été désignée pour cette opération, a indiqué dimanche le commissaire en charge de la catastrophe Franco Gabrielli.
Un an d'immobilité
La société Costa Crociere, propriétaire du navire, prépare un appel d'offres qui sera lancé rapidement aux rares sociétés dans le monde en mesure d'effectuer cette opération et ces dernières répondront en préparant un plan de récupération du navire, a indiqué Franco Gabrielli.
"Ces deux passages devraient durer environ deux mois. A partir de cette date X, et tenant compte des limites que les conditions météo et marines peuvent imposer, il faudra de sept à dix mois pour enlever l'épave", a déclaré le commissaire devant la presse encore présente sur l'île du Giglio où le Concordia s'est échoué le 13 janvier.
Evoquant les mouvements du navire qui ont entraîné dimanche matin une suspension des recherches des corps des disparus, Franco Gabrielli a assuré qu'ils étaient "physiologiques", liés "à la marée basse ou aux vagues".
Nouveau bilan
L'épave du Concordia qui bouge normalement de 2 à 3 mm par heure, se serait déplacée dans la nuit de 3,5 cm environ en raison d'un vent fort et de grosses vagues, entraînant ainsi l'interruption des recherches.
Franco Gabrielli a cependant insisté sur la volonté des autorités italiennes de poursuivre les recherches des corps des disparus dès que cela sera possible, assurant qu'il considère comme "un impératif moral la restitution des corps aux familles".
Désormais 16 personnes manquent encore à l'appel selon une liste publiée sur le site de la préfecture de Grosseto en charge de l'identification des corps des victimes. Le bilan provisoire de la catastrophe est de 17 morts, dont 16 ont été identifiés.