Une réunion d’urgence pour endiguer l’épidémie. Le conseil exécutif de l’Union Africaine se tient lundi à Addis-Abeba (Ethiopie), et il aura des décisions importantes à prendre. En effet, les Etats membres vont devoir s’accorder sur les mesures de suspensions de vols et de fermetures de frontières à l’encontre des pays les plus touchés par le virus.
Un pays entier confiné. Ces pays, la Guinée - le Libéria et la Sierra Leone - font face à des problèmes sanitaires sans précédent. Dans le dernier pays, où le bilan frôle les 500 morts, les autorités ont annoncé une mesure extrême, et très critiquée à la fois par les ONG et la population : le confinement à domicile de toute sa population du 19 au 21 septembre.
>> LIRE AUSSI : Tout le Sierra-Leone confiné à domicile
Inquiétude américaine. De quoi pousser les Etats-Unis à annoncer dimanche l’envoi de moyens militaires et d’unités de mise en quarantaine pour aider à la lutte contre le virus. Sans pour autant croire en une résolution rapide de la crise, puisque Barack Obama reste prudent : "Mais même en faisant cela, plusieurs mois vont passer avant que le problème ne soit sous contrôle en Afrique. Et si rien n'est fait maintenant et si le virus se répand en Afrique et dans d'autres régions du monde, il pourrait muter", a-t-il prévenu.
>> LIRE AUSSI : Contre ebola, "le monde est en train de perdre la bataille"
Un vaccin pour novembre ? Ebola se transmet seulement par contact direct avec des fluides corporels de personnes infectées, ou des objets comme des aiguilles de seringues contaminées. Il provoque de la fièvre, des vomissements, des diarrhées et parfois des hémorragies internes, et la moitié des malades meurent. Aucun vaccin n'existe, mais l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décidé vendredi d'utiliser immédiatement des traitements expérimentaux. Et espère qu'un vaccin sera disponible en novembre, en priorité pour les personnels de santé.
>> LIRE AUSSI : le cap des 2.000 morts passés, l'espoir d'un vaccin survient
Des tests animaux concluants. Cependant, selon une étude publiée dimanche qui vient conforter l'annonce de tests sur les humains, une injection d'un vaccin expérimental, renforcée par une piqûre de rappel, permet une protection "rapide et durable" contre Ebola chez des singes. Selon l'OMS, près de 4.000 personnes ont été infectées depuis le début de l'année, et plus de 2.000 ont succombé.