La corruption continue de faire des ravages dans le monde et touche en zone euro les pays les plus affectés par la crise, Grèce et Italie notamment, dont le classement se détériore, indique Transparency International dans son rapport annuel publié mercredi. L'organisation, qui s'appuie sur des données collectées par 13 institutions internationales, constate que "la corruption continue de faire des ravages dans les sociétés partout dans le monde", et pointe notamment un niveau de corruption "décevant" en zone euro "dans les pays les plus affectés" par la crise économique et financière, selon un communiqué.
Transparency International classe 176 pays selon une échelle graduée de 0 (corruption perçue la plus forte) à 100 (corruption perçue très faible). Cette année, l'Italie et la Grèce sont respectivement 72e et 94e, n'obtenant que 42 et 36 points, et perdent respectivement 3 places et 14 places par rapport au classement précédent, indique Transparency, qui a son siège à Berlin. L'Italie affiche ainsi un niveau équivalent à la Tunisie (41 points), tandis que la Grèce égale celui de la Colombie.
Parmi les pays récemment frappés par la crise de la dette, l'Irlande (25e), l'Espagne (30e) et le Portugal (33e) obtiennent des scores supérieurs à 60 points. Moins durement touchées par la crise, l'Allemagne et la France se classent respectivement 13e et 22e, avec des notes supérieures à 70. Transparency recommande une nouvelle fois à l'UE "d'accentuer les efforts pour prévenir la corruption au sein des institutions publiques".
A l'inverse, le Danemark, la Finlande et la Nouvelle-Zélande se partagent la première place des pays les plus vertueux avec des scores de 90. Japon et Royaume-Uni se classent 17e ex-aequo, juste devant les Etats-Unis qui sont 19e.