Des millions d'Américains surveillés

L'ordonnance publiée par le journal est datée du 25 avril autorise le gouvernement à obtenir ces données pendant trois mois, soit jusqu'au 19 juillet.
L'ordonnance publiée par le journal est datée du 25 avril autorise le gouvernement à obtenir ces données pendant trois mois, soit jusqu'au 19 juillet. © Reuters
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Charles Carrasco avec agences , modifié à
L'opérateur Verizon de télécoms remettrait quotidiennement des données aux espions de la NSA.

L'INFO. 2013 et ses scandales, "annus horribilis" pour l'administration Obama ? A nouveau, la Maison-Blanche est dans le viseur. Selon The Guardian, l'opérateur américain de télécoms Verizon remettrait quotidiennement à la National security agency (NSA), l'une des principales agences de renseignements des Etats-Unis, les relevés de millions d'abonnés téléphoniques.

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Un accès illimité jusqu'en juillet. Le journal britannique cite une ordonnance, établie le 25 avril, par le Tribunal fédéral relatif au renseignement étranger (FISC) des Etats-Unis, dont les décisions sont rendues en secret. Celle-ci donne à la NSA un accès illimité aux données concernées, pour une période qui doit s'achever le 19 juillet 2013. Les données comprennent le lieu, la date et la durée des appels, ainsi que les numéros de téléphone. La NSA n'est en revanche pas censé avoir connaissance du contenu des conversations.

>>> A lire : ZOOM : Série de scandales à la Maison-Blanche

C'est une nouvelle affaire embarrassante pour l'administration américaine car elle confirme qu'une surveillance globale de millions de citoyens a été mise en place sans aucun discernement, sans soupçons d'actes répréhensibles. Normalement, les décisions du  FISC ciblent les groupes terroristes, des agents de pays étrangers ou des groupes qui pourraient menacer certains intérêts américains. Cette fois-ci, il s'agit du citoyen américain lambda.

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Une politique héritée de Bush... Cette affaire relance également le débat sur les pouvoirs d'espionnage des Etats-Unis sur le sol américain. Déjà sous la présidence de George W. Bush, l'administration, par l'intermédiaire de fonctionnaires des services de sécurité, avait révélé qu'il existait bien une collecte de données à grande échelle.

En 2006, le quotidien américain USA Today affirmait que la NSA "collectait secrètement les données téléphoniques de dizaines de millions d'Américains, en utilisant des éléments fournis par (les opérateurs) AT&T, Verizon et BellSouth", et ce dans le but de "détecter des activités terroristes".

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… qui perdure sous Obama. Cette surveillance généralisée semble donc avoir bien perduré sous Barack Obama. Le président américain a reconduit le programme mis en place par l'administration Bush, le Patriot Act, la loi antiterroriste votée en octobre 2001, après l'épisode du World Trade Center. Celle-ci permet d'effacer la distinction juridique entre les enquêtes effectuées par les services de renseignement intérieur et les agences fédérales, comme celles du FBI (Federal Bureau of Investigation) dès lors qu'il s'agit de terrorisme. En revanche, il a renforcé le contrôle du Congrès sur la loi qui régit la collecte de renseignements, la Foreign Intelligence Surveillance Act. 

Depuis plusieurs semaines, Barack Obama est la cible de critiques venant de l'opposition républicaine car l'administration est empêtrée dans plusieurs affaires, dont l'une est également liée à des écoutes. L'agence de presse Associated Press a assuré que, pendant deux mois, des relevés d'appels de certains de ses journalistes avaient été saisis à l'instigation du parquet fédéral.

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