Un nouveau gouvernement pour 2012. Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, a annoncé vendredi des élections législatives anticipées pour le 20 novembre, élections initialement prévues pour mars 2012. Le prochain gouvernement pourrait donc être mis en place à partir du 1er janvier prochain.
L’opposition et même une partie des socialistes réclamaient en effet ces élections anticipées, notamment après le scrutin régional du 22 mai, véritable camouflet pour le parti au pouvoir.
Un temps déterminé à aller au bout de son mandat, le chef du gouvernement a donc fini par faire ce choix, qu’il a qualifié de "naturel et raisonnable".
Pas de deuxième mandat
Zapatero, 50 ans, avait annoncé dès avril qu’il ne se représenterait pas à la fin de son deuxième mandat. C’est l’ancien ministre de l’Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba qui devra faire face au leader du Parti populaire (PP), Mariano Rajoy. Il aura fort à faire, car le PP est donné largement gagnant dans les sondages. En cause : la politique d’austérité menée par le gouvernement pour faire face à la crise.
Une politique défendue par Zapatero vendredi. Car le chef du gouvernement en a également profité pour déclarer que son gouvernement avait "rempli une bonne partie des objectifs de la deuxième partie du mandat", affirmant avoir "posé les bases de la reprise". Mais si l’économie a connu une légère embellie au premier trimestre, le taux de chômage demeure endémique, avec 20,89% des Espagnols sans emploi.
Et vendredi, l’agence de notation Moody’s a annoncé qu’elle envisageait de baisser la note de la dette souveraine du pays. Zapatero, lui, a affirmé que le calendrier choisi pour les législatives permettrait au gouvernement de "terminer des choses essentielles comme la réduction du déficit".