L'info. Nouveaux heurts à Hong-Kong, trois semaines après le début des manifestations des pro-démocrates. Vingt personnes ont été blessées dimanche, après de violents affrontements entre manifestants pro-démocratie et policiers, a annoncé le gouvernement, sans préciser si les blessés faisaient partie des forces de l'ordre ou des manifestants.
Manifestants et policiers se renvoient la balle. Pour la quatrième nuit de violence consécutive, des dizaines de policiers ont chargé dans la nuit de samedi à dimanche un groupe de protestataires. Les forces de sécurité ont fait pleuvoir les coups de matraques sur les manifestants, dont certains ont été évacués sur des civières, et d'autres ont été soignés pour des blessures à la tête, des fractures et des contusions.
La police a assuré de son côté avoir fait preuve de retenue. Les policiers ont utilisé un "minimum de force pour disperser" les manifestants "afin d'éviter que la situation ne dégénère", a-t-elle dit dans un communiqué. Les manifestants ont quant à eux expliqué qu'ils n'avaient rien fait pour provoquer les policiers. Ceux-ci ont chargé lorsque les protestataires ont ouvert leurs parapluies, symboles de la mobilisation pour réclamer davantage de libertés démocratiques, et les ont posés sur des barricades, ont-ils dit.
"La police a violé le principe" selon lequel il faut "faire un usage minimum de la force face à des manifestants pacifiques", a réagi James Hon, de la Ligue de défense de la liberté de Hong Kong. Des manifestants auraient pu être grièvement blessés, voire tués, a-t-il estimé.
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Les manifestants moins nombreux, mais toujours déterminés. La mobilisation pro-démocratie s'est brutalement accélérée le 28 septembre lorsque les manifestants avaient été arrosés de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre, précipitant dans la rue des dizaines de milliers de protestataires. Depuis, leur nombre s'est considérablement réduit mais Hong-Kong, ancienne colonie britannique, reste sérieusement perturbée.
Les manifestants, qui exigent l'instauration d'un véritable suffrage universel dans le territoire autonome, ne se font guère d'illusions sur leurs chances d'obtenir satisfaction. Peu d'observateurs s'attendent par ailleurs à ce que Pékin, qui craint la contagion démocratique, fasse la moindre concession.
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