L'Irak est moins sûr qu'il y a un an et la sécurité se dégrade à cinq mois du départ complet des forces américaines, a affirmé samedi un observatoire américain, alors que l'armée américaine estime le sujet trop "complexe" pour être jugé sur des "tendances de court terme".
Les conclusions de l'Inspecteur général spécial chargé de la reconstruction de l'Irak (Sigir), Stuart Bowen, parues dans un rapport publié samedi, tranchent avec l'optimisme affiché par les militaires américains, qui se félicitent de la capacité croissante des forces de sécurité irakiennes à endiguer la violence. "L'Irak reste un endroit extraordinairement difficile pour travailler et il est moins sûr, à mon avis, qu'il y a 12 mois", assure-t-il.
Le mois de juin a été le mois le plus meurtrier pour les militaires américains depuis avril 2009 et, durant la période allant d'avril à juin, le pays a connu le nombre d'assassinats de hauts responsables irakiens le plus élevé depuis que le Sigir a commencé ses études, souligne-t-il. La menace des groupes d'insurgés a baissé, mais "les milices étrangères sont devenues un sujet d'inquiétude", ajoute-t-il, en référence aux milices chiites soutenues par l'Iran.
De plus, durant ces quatre derniers mois, "il y a eu un accroissement du nombre de roquettes tirées contre la zone internationale et l'enceinte de l'ambassade américaine", constate l'inspecteur. Ce rapport pessimiste est publié quelques mois avant le départ définitif des 47.000 soldats américains encore stationnés en Irak, conformément à un accord signé entre Bagdad et Washington.