L'INFO. Ariel Sharon, 85 ans, ancien homme fort de la droite israélienne, est décédé samedi après un coma de huit ans, ont annoncé les services du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. L'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon sera inhumé lundi après-midi près de sa résidence dans le sud d'Israël. La dépouille mortelle d'Ariel Sharon a été exposée dimanche au parlement à Jérusalem.
Une cérémonie funèbre doit avoir lieu lundi matin dans le bâtiment de la Knesset. Parmi les dignitaires étrangers attendus aux funérailles figurent le vice-président Joe Biden, qui conduira la délégation américaine, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, a dit le responsable.
Sa mort a été annoncée dans un premier temps par un porte-parole de Benjamin Netanyahu, Ofir Gendelman sur Twitter. Il y assure, au nom du Premier ministre que "sa mémoire vivra éternellement dans le cœur de la nation".
PM Netanyahu expresses his deep sorrow over the passing of former PM Ariel Sharon:"he was a great warrior and military leader" 1/2— Ofir Gendelman (@ofirgendelman) 11 Janvier 2014
PM Netanyahu on the passing of former PM Ariel Sharon: "His memory will live forever in the nation's heart" 2/2— Ofir Gendelman (@ofirgendelman) 11 Janvier 2014
Israël pleure son ancien Premier ministre. "L'Etat d'Israël s'incline devant la disparition de l'ancien Premier ministre Ariel Sharon", a déclaré dans un communiqué M. Netanyahu en exprimant son "profond chagrin". "Mon cher ami, Arik (diminutif d'Ariel) Sharon, a perdu sa dernière bataille aujourd'hui", a déploré le président Shimon Peres dans un communiqué. "Arik était un soldat courageux et un dirigeant audacieux qui aimait sa nation et que sa nation aimait", a-t-il ajouté. "Il fut l'un des plus grand protecteurs d'Israël et un de ses plus importants architectes", a-t-il estimé, en soulignant qu'"il "ne connaissait pas la peur". La ministre de la Justice, Tzipi Livni, également chargée des négociations avec les Palestiniens, a exprimé sa "grande tristesse".
Les condoléances d'Hollande. De son côté, le président François Hollande a écrit dans un communiqué qu’"Ariel Sharon, ancien Premier ministre d'Israël, a été un acteur majeur dans l'histoire de son pays. Après une longue carrière militaire et politique, il a fait le choix de se tourner vers le dialogue avec les Palestiniens", écrit le président français dans un bref communiqué. "Je présente mes condoléances sincères à sa famille et au peuple d'Israël", ajoute-t-il. Le président de l'UMP Jean-François Copé a également adressé ses "sincères condoléances" aux autorités israéliennes et à la famille d'Ariel Sharon, qui a selon lui "été incontestablement une figure éminente de l'histoire et de la vie politique israélienne".
Sharon salué par les Américains. Le président des Etats-Unis Barack Obama a présenté ses condoléances aux Israéliens et à la famille de l'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon, qu'il décrit comme "un leader qui a consacré sa vie à l'Etat d'Israël". "Nous réaffirmons notre engagement inébranlable en faveur de la sécurité d'Israël et notre attachement à l'amitié durable entre nos deux pays et nos deux peuples", a déclaré le président dans un bref communiqué.
"L'ancien président américain Bill Clinton et son épouse Hillary, ancienne secrétaire d'Etat, ont rendu hommage dans un communiqué commun à Ariel Sharon mort samedi. "Ariel Sharon a donné sa vie à Israël - pour lui donner vie, le soutenir et le préserver, et à la fin de sa longue carrière, a créé un nouveau parti politique dédié à une paix juste et une sécurité durable", a déclaré Bill Clinton au nom de son couple.
Ariel Sharon, un personnage controversé
Les regrets palestiniens. Toutefois, le personnage, ancien militaire dont la responsabilité avait été reconnue dans le massacre de Sabra et Chatila, perpétré par des milices chrétiennes au Liban en 1982, n’avait pas que des amis. Les dirigeants palestiniens ont qualifié l'ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon, décédé, de "criminel", déplorant qu'il n'ait pas été traduit devant la justice internationale.
L'ennemi du Hamas. "Sharon était un criminel, responsable de l'assassinat d'Arafat et nous espérions qu'il comparaisse devant la Cour pénale internationale (CPI) en tant que criminel de guerre", a déclaré un dirigeant du Fatah, Jibril Raboub. Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a qualifié de "moment historique" la "disparition de ce criminel aux mains couvertes de sang palestinien".
PORTRAIT - Les cinq visages d’Ariel Sharon
L'INFO - Ariel Sharon est mort
REACTION - Un "criminel" pour les Palestiniens