L'Irak est en train de retomber dans l'"autoritarisme", estime l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW), qui dénonce une série d'abus dont l'existence de prisons secrètes pratiquant la torture. "L'Irak en 2011 a durement réprimé la liberté d'expression et de rassemblement en intimidant, frappant et arrêtant des militants, des manifestants et des journalistes", souligne HRW dans son rapport annuel paru dimanche.
Les manifestations de février 2011 contre la corruption et en faveur des droits politiques ont été réprimées avec violence, note HRW. Le pays demeure par ailleurs l'un des plus dangereux au monde pour les journalistes, les droits des femmes y sont mis à mal et les civils payent un lourd tribut aux attentats. HRW dit avoir découvert en février une "prison secrète contrôlée par les forces d'élite qui réfèrent au bureau militaire du Premier ministre Nouri al-Maliki". Les mêmes troupes contrôlent Camp Honor, un autre centre de détention à Bagdad, "où les détenus sont torturés dans l'impunité", dénonce le rapport.