La plus haute instance législative chinoise a formalisé mardi l'abolition des camps de rééducation par le travail, introduit il y a plus d'un demi-siècle, selon des médias d'Etat. Le comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (ANP), la chambre d'enregistrement législative des décisions du Parti communiste chinois (PCC), a également assoupli une autre importante loi sociétale, celle de l'enfant unique. Ces réformes avaient été annoncées en novembre par le PCC réuni en conclave.
Apparus en 1957, les camps de rééducation par le travail permettaient de détenir des personnes sur simple décision de police, et ce jusqu'à quatre ans. Objet de multiples abus, ils sont notamment utilisés par les autorités locales contre les contestataires, les internautes dénonçant la corruption ou les "pétitionnaires" demandant réparation d'un préjudice. Ces camps sont devenus "superflus" à mesure que s'est développé le système judiciaire du pays, a indiqué l'agence officielle Chine nouvelle, se référant à un texte émanant du gouvernement.
Par ailleurs, les législateurs ont introduit un assouplissement de la politique de l'enfant unique, adoptée il y a trois décennies pour freiner l'accroissement démographique dans le pays le plus peuplé du monde.