Toujours aucun signe de l'appareil et de ses 239 passagers. Les recherches s'intensifiaient mardi pour localiser le Boeing 777 de la Malaysia Airlines qui a mystérieusement disparu depuis plus de trois jours peu après son décollage de Kuala Lumpur, plongeant les familles dans l'angoisse.
Neuf pays prêtent main forte. Des dizaines de navires, d'avions et d'hélicoptères de neuf pays (Chine, Etats-Unis, Vietnam, Malaisie, Philippines, Singapour) participent aux opérations. La Chine, dont 153 ressortissants se trouvaient à bord, a annoncé mardi le redéploiement de dix satellites pour appuyer les secours. Ces satellites à haute résolution serviront notamment à l'aide à la navigation, l'observation des conditions météorologiques, les communications.
Des avions de l'armée vietnamienne tentent de repérer des traces de l'avion, mais la visibilité est réduite à cause des nuages.
La zone de recherches étendue. Menées depuis sans aucun résultat, les recherches ont été étendues lundi en mer de Chine méridionale" de 50 milles marins (environ 90 km) à 100 milles de rayon autour du lieu où le contrôle aérien a perdu le contact avec l'appareil. Les opérations avaient déjà été étendues la veille à la côte ouest de la Malaisie et à la terre, alors que l'armée malaisienne a évoqué la "réelle possibilité" que le vol MH370 ait fait demi-tour.
Les Etats-Unis mobilisés. Également très mobilisés, les Etats-Unis ont envoyé deux destroyers, l'USS Kidd et l'USS Pinckney transportant des hélicoptères Sea Hawk MH-60, et un avion de surveillance P-3C Orion. La police fédérale américaine (FBI) et l'agence américaine de la sécurité dans les transports (NTSB) ont envoyé des techniciens et enquêteurs auxquels se sont joints des spécialistes de Boeing.
Du carburant et un couverture. A plusieurs reprises depuis samedi les secours ont fait état de la découverte en mer d'éléments susceptibles d'appartenir à l'avion dans l'hypothèse où il se serait abîmé ou désintégré en vol. A chaque fois, néanmoins, les vérifications ont infirmé ces découvertes. Les analyses d'une nappe de carburant détectée en mer près du point possible de disparition du Boeing ont révélé qu'il ne provenait pas de l'avion.
Un Officier vietnamien note les informations recueillies jusqu'à présent sur les recherches de l'appareil à bord d'un avion de l'armée.
Un navire vietnamien a également été dépêché pour vérifier la présence d'un possible radeau de sauvetage n'a trouvé qu'"une couverture moisie pour enrouleur de câble", a indiqué le chef d'Etat major adjoint de l'armée vietnamienne Vo Vo Tuan. Le vice-ministre vietnamien des Transports Pham Quy Tieu a annoncé mardi que Hanoï allait également étendre ses opérations "vers l'est et le nord-est", dans deux zones séparées, précisant avoir demandé l'aide des pêcheurs de la région.
Aucune explication précise. Les circonstances de la disparition de l'appareil continuaient de nourrir les spéculations, entre les pistes d'une avarie mécanique et d'un attentat. Cette dernière hypothèse a été soulevée en raison de la brusque disparition de l'avion qui pourrait accréditer le scénario d'une explosion, et la présence à bord de deux passagers voyageant avec les passeports volés d'un Italien et d'un Autrichien.
ZOOM - La piste terroriste en trois questions
LES FAITS - Quatre Français à bord de l'avion disparu
ENQUÊTE - La piste de l'attentat envisagée
ANALYSE - L'avion "a été accidenté en 2012"