1.174 morts et environ 21.000 malades. C’est le dernier bilan provisoire de l’épidémie de choléra qui ravage le Zimbabwe depuis le mois d’août. Et les perspectives ne sont pas bonnes : "La maladie se propage toujours dans le pays, ce qui signifie qu'elle n'est toujours pas sous contrôle", a estimé le représentant de l'Unicef au Zimbabwe, Roeland Monasch.
Cette épidémie est "sans précédent" selon l'ONU. Elle illustre l'état de déconfiture du pays ruiné. Le système de santé, autrefois performant, "est totalement détruit", contribuant à la propagation du choléra, ont encore expliqué les experts onusiens.
Les hôpitaux sont fermés, le personnel non payé ne travaille plus depuis des mois: au total, le pays ne parvient pas à "contrôler" l'épidémie, "avec une augmentation quotidienne du nombre de morts", remarque ainsi le Rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à la santé, Anand Grover. Les experts craignent que la situation ne se transforme en "désastre" avec le début de la saison des pluies.
La Fédération internationale de la Croix-Rouge a donc décidé d'intensifier son aide pour lutter contre le choléra rampant au Zimbabwe, "sortant l'artillerie lourde" devant un "cocktail molotov humanitaire". L’ONG a lancé un appel de fonds de 10,17 millions de francs suisses (6 millions d'euros) pour venir en aide à 1,5 million de personnes.