Il s'appelle le Gaokao, c'est le baccalauréat version chinoise. Neuf millions de lycéens planchent depuis jeudi pour obtenir le précieux diplôme. Et c'est l'hystérie nationale autour des centres d'examen où l'on entend les mouches voler.
Circulation bloquée, usines stoppées, rien ne doit perturber la concentration des étudiants dont les parents restent souvent toute la journée sur le trottoir en attendant la fin des épreuves. Le soir, ils leur préparent des repas spéciaux pour améliorer les performances intellectuelles dont on s'échange les recettes sous le manteau.
6,85 millions de places, 9 millions de candidats
Les plus fortunés ont recours à des injections de glucose en intraveineuse ou à d'autres formes sophistiquées de dopage car l'enjeu est colossal. On joue presque toute sa vie sur les résultats du Gaokao. Seuls les meilleurs seront qualifiés pour une université prestigieuse. Pour cette cuvée 2012, 6,85 millions de places "seulement" seront offertes sur les bancs des facultés chinoises.
C'est le sésame indispensable pour réussir dans une université chinoise, obtenir un vrai travail et payer en retour les efforts de ses parents. Une fois à la retraite, les Chinois ne bénéficient d'aucune pension. L'enfant unique porte ainsi tous les espoirs de sa famille.