Voilà neuf mois que l'avion d'Air Algérie s'est écrasé au Mali avec 116 personnes à son bord, dont 54 Français. Mercredi, les familles des victimes ont pu se rendre sur les lieux de l'accident où une stèle a été érigée en mémoire des passagers et des membres de l'équipage. L'enquête avance mais le deuil n'est pas toujours fait.
Faire son deuil. Depuis des mois, les proches attendent ce voyage, reporté après la chute du président burkinabé Blaise Compaoré. En début de semaine, les familles ont enfin pu se rendre au Burkina Faso d'où il est plus aisé de s'approcher de la zone du crash, difficile d'accès. Sandrine Tricot, présidente de l'association Ensemble AH5017, faisait partie du voyage. Une fois sur place, les proches ont pu profiter "d'un court temps de recueillement. Nous sommes restés 45 minutes sur place, c'est forcément trop court", explique-t-elle à Europe 1.
Pour autant, elle juge ce déplacement important. " C'est une étape dans mon processus de deuil", raconte celle qui a perdu son mari dans l'accident. Sur les lieux, "il y a encore des débris, c'est chargé en émotion". Sur la stèle érigée, "on a pu déposer une rose, ramasser de la terre ou des débris pour les familles qui le voulaient", confie-t-elle. Pour elle, ce voyage est enfin "du concret". Il lui a permis de "visualiser l'accident, voir des débris. Ça rend les choses concrètes".
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