Le mouvement islamiste interdit Justice et Charité du cheikh Abdessalam Yassine estime l'heure du changement venue au Maroc, dont l'"autocratie" sera selon lui balayée faute de réformes politiques radicales. Tenu pour la plus importante force d'opposition du royaume, avec quelque 200.000 militants, en majorité des étudiants, le mouvement, bien implanté dans les quartiers pauvres des villes, avoue s'inspirer des révoltes populaires de Tunisie et d'Egypte.
"La solution est soit dans une réforme démocratique urgente qui met fin à l'autocratie, répondant aux revendications et aux besoins du peuple, soit dans une initiative pacifique du peuple qui balaiera l'autocratie", ajoute Justice et Charité. Plusieurs centaines de personnes ont répondu à un mot d'ordre diffusé sur internet en vue de manifester le 20 février pour le rétablissement "de la dignité du peuple marocain", la dissolution du parlement et une réforme constitutionnelle.