La mosquée de Meknès où s’est déroulé le drame était pleine vendredi quand le minaret et une partie du toit se sont effondrés sur la foule. Les fidèles étaient massés pour la grande prière. Le bilan, encore provisoire, est déjà terrible. Au moins 41 personnes ont trouvé la mort, et au moins 76 autres ont été blessées plus ou moins gravement. Le nombre de victimes pourrait toutefois encore augmenter car les fidèles sont traditionnellement très nombreux à la prière de la mi-journée (Addohr) le vendredi.
Selon la télévision locale, "le minaret s'est effondré à cause des fortes pluies qui se sont abattues ces derniers jours sur toute la région".
Des ministres sur place
Les blessés légers ont été évacués sur les hôpitaux de Meknès alors que les cas les plus graves ont été dirigés sur les centres hospitaliers de Fès, la capitale spirituelle du royaume, à 60 km au nord de Meknès, selon les autorités locales. Les ministres de l'Intérieur Taïb Cherkaoui et des Affaires islamiques Ahmed Taoufiq se sont rendus sur les lieux pour superviser les opérations de secours. Une cellule de suivi psychologique a aussi été mise en place.
Le roi Mohammed VI du Maroc a demandé au gouvernement de procéder dans les "meilleurs délais" à la reconstruction de la mosquée Berdieyinne, un monument historique ancien de plusieurs siècles, en veillant à la "préservation de son architecture originelle".
Le message de Sarkozy
"En cette tragique circonstance, j'adresse à votre majesté mes condoléances très attristées et lui transmets la sympathie de tous les Français, si profondément liés par l'amitié au peuple marocain", a écrit le président français au roi 6u Maroc Mohamed VI. "C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai appris le drame de Meknès dans lequel des dizaines de fidèles ont perdu la vie dans l'effondrement du minaret de la mosquée Bab Berdieynne", a assuré dans ce courrier Nicolas Sarkozy.
"Nous apprenons avec infiniment de tristesse le drame humain qui s'est produit vendredi à la mosquée Bab-Berdieyinne, située dans la vieille ville impériale de Meknès au Maroc", a dit samedi le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. "Il va sans dire que nous compatissons fraternellement à ce drame et présentons toutes nos condoléances aux familles des victimes et à tous les habitants de Meknès", a-t-il ajouté.