Le Premier ministre portugais a défendu vendredi l'inscription dans la Constitution de son pays d'une "règle d'or" de l'équilibre budgétaire, une proposition à laquelle le Parti socialiste, la principale force d'opposition, se montre réticent. "L'inscription d'une règle d'or (...) correspond au renforcement de la crédibilité des engagements pris", a dit Pedro Passos Coelho lors d'un débat au Parlement consacré aux conclusions du dernier sommet européen. Lors de ce sommet, la semaine dernière à Bruxelles, les pays de l'Union européenne, exceptée la Grande-Bretagne, se sont mis d'accord sur des sanctions presque automatiques en cas de dérapage des finances publiques et des "règles d'or" imposant le retour à un quasi-équilibre budgétaire.
"Nous ne pouvons continuer de sommet en sommet à annoncer des engagements qui finissent par ne pas être tenus. Les accords doivent être respectés", a souligné Pedro Passos Coelho. Le Parti socialiste portugais s'est jusqu'à présent montré réticent à l'inscription d'une règle d'or dans la Constitution mais n'a pas exclu de participer à un débat sur la question. En ce qui concerne la crise dans la zone euro, M. Passos Coelho y a vu essentiellement "une crise de confiance dans la capacité du projet européen" qui ne parvient pas à "répondre de manière crédible et rapide à la première crise systémique de l'ère globale".