La chancelière allemande Angela Merkel a attribué lundi à la catastrophe nucléaire de Fukushima le dernier revers électoral de son parti conservateur, arrivé troisième derrière les Verts dimanche dans la ville de Brême. Les sociaux-démocrates (SPD) et leurs alliés Verts ont été reconduits sans surprise au pouvoir dans cette ville-Etat du nord de l'Allemagne, le plus petit des 16 Länder allemands. Pour la première fois dans une élection régionale, la CDU d'Angela Merkel a recueilli moins de voix que le parti écologiste.
"La question de l'énergie a joué un rôle important" dans ce scrutin, a déclaré Angela Merkel dans une conférence de presse. "La situation à Fukushima a momentanément changé la donne", favorisant les Verts comme elle l'avait fait pour l'élection en Bade-Wurtemberg, perdue par la CDU en mars, a-t-elle ajouté. La chancelière avait déjà attribué cette débacle à la catastrophe de la centrale nucléaire japonaise.
Dans la foulée de l'accident au Japon, le 11 mars, Angela Merkel avait fait une volte-face mal accueillie par les électeurs. Elle qui venait d'accorder un sursis aux centrales nucléaires, avait décidé de fermer temporairement les plus anciennes par précaution et de revoir la politique énergétique du pays pour renoncer au plus vite au nucléaire.