Ça roule pour Rolls-Royce. La marque de voitures de luxe britannique a annoncé lundi avoir battu en 2011 son record absolu de ventes depuis sa création en 1906. Racheté en 1998 par l'allemand BMW, le constructeur préféré de l'aristocratie britannique a écoulé 3.538 modèles l'an passé, en hausse de 31% par rapport à 2010. Le précédent record datait de 1978.
Grâce au succès de Ghost
"2011 a été pour nous une année formidable", s'est réjoui le directeur général de la marque Torsten Müller-Otvös, en saluant "un grand succès britannique". Et ce, alors que les ventes ont bondi de 47% sur le marché asiatique, mais aussi de 30% au Royaume-Uni, malgré la crise et la cure d'austérité sans précédent menée par le Premier ministre conservateur David Cameron. Elles ont aussi progressé de 17% en Amérique du Nord.
Selon la marque, les ventes ont été notamment tirées par son nouveau modèle Ghost, une voiture plus petite que la célèbre Phantom et dont la production a démarré en 2010 pour répondre à une demande "familiale". Son prix de base est d'environ 170.000 livres, soit environ 205.000 euros, contre 235.000 livres, soit 285.000 euros, pour la Phantom.
Toute l'industrie automobile britannique en liesse
Les chiffres de Rolls-Royce illustrent la bonne santé actuelle de l'industrie automobile britannique. Même si elle est passée presque totalement sous pavillon étranger mais qui attire de plus en plus d'investissements et crée des milliers d'emplois. Alors qu'elle était considérée comme moribonde au début des années 2000, l'industrie automobile britannique a attiré à elle seule l'an dernier pour près de 4 milliards d'euros de promesses d'investissements, selon l'association représentant le secteur, la SMMT.
Le fabricant de voitures haut de gamme Jaguar Land Rover (JLR), contrôlé par l'indien Tata Motors, a pour sa part annoncé l'embauche d'un millier de personnes au Royaume-Uni après sa décision d'y construire une nouvelle usine pour faire face à la demande. De son côté, le constructeur automobile japonais Nissan a établi un record de production en 2011 dans son usine britannique de Sunderland, grâce au succès de son véhicule tout-terrain de loisir Qashqai.
L’industrie automobile est reconnu par David Cameron comme le symbole du "rééquilibrage de l'économie". En pleine crise, il compte sur le secteur pour compenser les effets sur l'emploi de sa politique de rigueur touchant de plein fouet le secteur public.