Le Canada a franchi un pas très attendu par la France dans l'affaire de l'attentat de la rue Copernic à Paris, avec la signature de l'ordre d'extradition visant le suspect canado-libanais Hassan Diab, qui dispose encore d'un mois pour faire appel.
Cet ordre d'extradition a été signé mercredi par le ministre canadien de la Justice Rob Nicholson, mais la nouvelle n'a été rendue publique que le lendemain. Hassan Diab, un sociologue à l'université d'Ottawa, risque en France la prison à perpétuité. Il est soupçonné d'être impliqué dans l'attentat perpétré près d'une synagogue de la rue Copernic le 3 octobre 1980 et qui avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés. Il se dit innocent. Il dispose maintenant d'un mois pour faire appel de l'ordre du ministre devant la cour fédérale, a indiqué un porte-parole du ministère canadien de la Justice, Christian Girouard.
Le gouvernement canadien, souvent très expéditif dans les affaires d'attentats, a pris son temps pour exécuter la décision autorisant l'extradition de M. Diab, adoptée le 6 juin 2011 par un tribunal canadien et dont le suspect avait déjà fait appel.