Ils avaient été condamnés le 7 janvier pour "acte impudique et contre nature et association de malfaiteurs" après avoir été arrêtés en décembre à la périphérie de Dakar.
La cour d'appel a annulé lundi la procédure en raison des nombreux vices de forme dénoncés par les avocats de la défense. Ils avaient vivement contesté le procès-verbal établi par les policiers et notamment fait valoir qu'il n'y avait pas flagrant délit. Tous âgés de moins de 30 ans, les neuf jeunes hommes pourraient être remis en liberté dans la journée de lundi.
L'homosexualité est interdite au Sénégal. Déniée et réduite à la clandestinité, elle est passible d'une peine d'un à cinq ans d'emprisonnement. Des organisations de défense des droits humains et de lutte contre le sida, dont Amnesty, Aides et la FIDH, avaient "exhorté" les autorités sénégalaises à décriminaliser l'homosexualité. Après la condamnation des neuf hommes, Nicolas Sarkozy avait fait part de son "émotion" et sa "préoccupation".