Sept pays d'Afrique subsaharienne, zone la plus touchée par le sida, ont enregistré une baisse de 50% du taux d'infection à la naissance, se félicite le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (Onusida) dans un rapport publié mardi. Il s'agit du Botswana, de l'Ethiopie, du Ghana, du Malawi, de la Namibie, de l'Afrique du Sud et de la Zambie.
Pour les 21 pays africains jugés prioritaires, 130.000 nouveaux nés ont été épargnés par le VIH en 2012, ce qui représente une baisse de 38% depuis 2009. Elle est due en grande partie aux traitements antirétroviraux administrés plus largement aux femmes enceintes séropositives. "Les progrès réalisés dans une majorité des pays montrent clairement qu'avec des efforts ciblés, chaque enfant peut naître sans le HIV", souligne Michel Sidibé, directeur exécutif d'Onusida.
"Mais les progrès ont stagné dans certains pays qui présentent un grand nombre de nouvelles infections. Nous devons trouver pourquoi et surmonter les obstacles qui empêchent l'amélioration", ajoute-t-il. Parmi les sources d'inquiétude figurent l'Angola et le Nigeria, où les nouvelles infections ont respectivement progressé et stagné depuis 2009. Avec près de 60.000 nouvelles infections l'année dernière, le Nigeria présente le plus grand nombre d'enfants atteints à la naissance.