Sur la Syrie... Le président français veut des actes. François Hollande à appelé mardi à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies le Conseil de sécurité à adopter une résolution prévoyant des mesures plus contraignantes à l'encontre du régime de Bachar al-Assad. La résolution onusienne doit "prévoir des mesures coercitives, c'est-à-dire sous chapitre 7, en cas de non respect des engagements par le régime syrien. C'est d'ailleurs ce que l'accord de Genève qui a été signé entre les Russes et les Américains prévoit", a martelé le chef de l'Etat.
Estimant que "trop de temps a été perdu", le président français a de nouveau plaidé pour une solution politique pour "faire cesser cette guerre qui est la plus meurtrière depuis le début de ce siècle".
... une triple "exigence". Le chef de l'Etat a résumé un peu plus tard sur CNN que la France avait une triple "exigence" dans ce dossier : "exigence de donner au Conseil de sécurité un vrai pouvoir d’intervenir, exigence de permettre qu’il y ait, en cas de manquement, une sanction, exigence que les responsables de l’utilisation des armes chimiques puissent connaître la justice". Le président français a également prévenu : cet accord "ne doit pas être l’occasion pour Assad de rester à la tête de la Syrie".
Sur l'Iran. Dans ce dossier, le président français attend davantage que des paroles et le ton relativement conciliant du nouveau président Hassan Rohani. Il réclamé mardi à l'ONU des "gestes concrets" de la part de Téhéran sur le dossier nucléaire, appelant de ses vœux un dialogue "direct et franc". Le président français a ensuite rencontré dans l'après-midi le président iranien Hassan Rohani au siège des Nations unies, une rencontre inédite à ce niveau depuis 2005, quand Jacques Chirac s'était entretenu à Paris avec le réformateur Mohammad Khatami.
Si "l'Iran continue de bloquer", a prévenu François Hollande sur CNN, "des sanctions vont être de plus en plus lourdes pour l’économie iranienne et une menace, à un moment, d’une opération", a affirmé le président.
Sur la Centrafrique. François Hollande a également lancé mardi à l'ONU un "cri d'alarme" sur la situation en Centrafrique, en proie à des exactions commises par des groupes armés. Il a réclamé un soutien financier et logistique à la force panafricaine présente sur place.
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Sur le Kenya. Après la mort des deux Françaises lors de la prise d'otages au Kenya, François Hollande a confirmé sur CNN avoir eu "le père et le mari de ces deux ressortissantes". "Nous sommes à leurs côtés", a-t-il affirmé. L'analyse du président est la suivante : "le terrorisme s’est installé". "En Afrique, il vient de Somalie et nous devons poursuivre cette lutte. C’est la raison pour laquelle la France a pris sa part et notamment dans l’intervention que nous avons faite à l’appui des forces africaines pour éradiquer le terrorisme dans le Sahel", a-t-il justifié.
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