Syrie : Obama et Poutine s'accordent

© REUTERS
  • Copié
avec agences , modifié à
Réunis au Mexique pour le G20, les deux chefs d'Etat ont trouvé "de nombreux points d'accord".

Obama-Poutine, yeux dans les yeux, main dans la main. L'image proposée par les deux chefs d'Etat aux photographes pourrait ne pas qu'être symbolique. En marge du G20 à Los Cabos, au Mexique, les présidents américain et russe ont semblé trouver des points de convergence sur l'épineux dossier syrien, qui ne ménage pas la diplomatie internationale.

"Nous sommes d'accord pour dire que nous devons pouvoir constater la cessation des violences", a lancé Barack Obama, assis à la gauche de Vladimir Poutine. Ce dernier a pour sa part fait état de "nombreux points communs" avec le chef de la Maison-Blanche sur le dossier syrien.

Ils souhaitent "une solution politique"

Vladimir Poutine estime que seul un dialogue entre l'opposition et le gouvernement pourra résoudre la crise qui dure depuis quinze mois et dans laquelle on recense plus de 13.000 morts. Les deux chefs d'Etat appellent de leurs voeux "une solution politique" en Syrie, a ajouté Barack Obama. Pour y parvenir, ils se sont engagés à "travailler avec d'autres acteurs au niveau international" dont Kofi Annan.

Un signe de soutien adressé à l'émissaire du Conseil de sécurité de l'ONU et de la Ligue arabe qui intervient deux jours jours après l'annonce des "bérets bleus" de l'ONU de suspendre leur mission d'observation du cessez-le-feu officiellement entré en vigueur le 12 avril.

"Trop de blessés à soigner"

L'artillerie syrienne a pilonné la ville de Douma, située à la périphérie de Damas et qui se trouvait depuis des semaines sous contrôle partiel des rebelles. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, ces tirs ont fait au moins sept morts dans la ville.

"On n'arrive même pas à compter les morts avec précision parce qu'il y a trop de blessés à soigner", fustige Ziad, un opposant de Douma.  "L'armée attaque tout le temps. Ils disposent de chars, de missiles, de mortiers et de pièces d'artillerie. Même les hélicoptères nous ont tiré dessus et personne ne peut s'échapper car l'armée encercle la ville", conclut-il.