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Jacques Serais // Crédits : Ricardo STUCKERT / BRAZILIAN PRESIDENCY / AFP
La France, par l'intermédiaire de Michel Barnier, encore la semaine dernière à Bruxelles, annonçait qu'elle allait s'opposer au texte sur le Mercosur. La France, qui doit trouver trois autres alliés européens, qui au total représenterait 35 % des habitants de l'UE, pour pouvoir s'y opposer. Au G20, Emmanuel Macron porte donc la voix au G20 des pays réfractaires au Mercosur.

Alors que les agriculteurs sont dans les rues pour s'opposer au Mercosur, l'exécutif est toujours contre la signature de ce traité. Michel Barnier, encore la semaine dernière à Bruxelles, annonçait que la France allait s'opposer au texte.

Pour pouvoir s'opposer à cet accord, la France doit trouver trois autres alliés européens. Pour trouver des alliés, Emmanuel Macron fait valoir ses arguments aux États comme l'Allemagne ou l'Espagne dans les coulisses du G20 qui se tient actuellement au Brésil. 

Rome à l'heure de Paris

Le président français peut ce lundi soir se satisfaire d'une avancée importante. L'Italie, jusqu'ici favorable à une signature de texte, vient de se déclarer contre. Rome adopte désormais la position de Paris et exige que les agriculteurs du Mercosur soient soumis aux mêmes obligations que ceux de l'Union européenne, autrement dit que les normes environnementales soient équivalentes via l'introduction de clauses miroirs dans ce traité.

Ce revirement italien pourrait changer la donne au Conseil européen. Avec la France, la Pologne, l'Autriche et les Pays-Bas et maintenant l'Italie, le seuil de quatre pays représentant au moins 30,5 % de la population de l'Union européenne serait atteint. Un palier nécessaire pour constituer une minorité de blocage à Bruxelles et ouvrir la voie à un rejet de l'accord.