La France veut examiner avec l'Union européenne la possibilité de sanctions contre la Syrie et travaille à l'ONU en vue d'une condamnation de la répression conduite par le régime de Bachar al-Assad, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.
"La poursuite de la répression en Syrie est, comme l’a souligné le président de la République (Nicolas Sarkozy), inacceptable", a dit Alain Juppé, dans un communiqué. "Nous agissons dans quatre directions : en exprimant, sans ambiguïté, notre condamnation aux autorités syriennes (...); en travaillant au Conseil de sécurité en vue d’une déclaration condamnant la répression et appelant à la cessation des violences; en examinant avec nos partenaires de l’Union européenne la possibilité de sanctions; en plaidant pour une action forte au Conseil des droits de l’Homme", a-t-il déclaré.
Comme plusieurs pays européens, Paris a convoqué mercredi l'ambassadeur de Syrie pour lui signifier sa condamnation des violences à l'encontre des manifestants. Une réunion des représentants des 27 pays de l'UE est par ailleurs prévue vendredi à Bruxelles. La question d'éventuelles sanctions doit y être abordée. Paris cherche à hausser le ton à l'égard du régime syrien, mais sans remettre en cause pour l'instant sa légitimité, comme elle l'avait fait en Libye, où elle est engagée militairement et demande le départ de Mouammar Kadhafi.