Présidence du Conseil constitutionnel : Macron mise tout sur Ferrand, mais prévoit un plan B

Ce mercredi, la Commission des lois doit valider la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel. Un choix émis par le président de la République et qui déplait à une grande partie de la classe politique. Mais si l'ancien ministre n'est pas nommé, qui pourrait prendre la succession de Laurent Fabius ?
La candidature de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel sera-t-elle retoquée par les parlementaires ? Si Laurent Wauquiez a annoncé que ses députés LR voteraient contre, il faudrait également que les sénateurs du groupe ou que les députés du Rassemblement national se joignent à leurs voix pour éliminer Richard Ferrand de la course. Un scénario probable qui amène à se demander : qui pourrait donc prendre la tête de l'institution ?
Composer avec les LR
"Nous n'avons pas de plan B", confie l'entourage d'Emmanuel Macron. Si le chef de l'État continue d'espérer obtenir l'abstention d'une vingtaine de parlementaires pour valider la nomination de Richard Ferrand, c'est en raison de sa foi en le républicanisme des élus.
Effectivement, selon la tradition de la Ve République, c'est au président de la République de désigner le président du Conseil constitutionnel. Ainsi, comme le soutient un conseiller de l'Élysée, "soit on respecte les règles, soit on change nos institutions".
Jean-Denis Combrexelle évoqué
Cependant, en cas d'échec, le locataire du palais présidentiel réfléchirait tout de même à un autre nom. Et un, parmi d'autres, revient régulièrement : celui de Jean-Denis Combrexelle. Haut fonctionnaire plutôt ancré à gauche, il fut directeur de cabinet d'Éric Dupond-Moretti lorsqu'il était ministre de la Justice, et d'Élisabeth Borne alors à Matignon.
Emmanuel Macron sait toutefois qu'il doit désormais composer avec Les Républicains. La candidature de l'ancien Premier ministre et maire de Bordeaux, Alain Juppé, serait donc la solution la plus consensuelle.