L'Irak a jugé samedi inacceptable la décision de la Ligue arabe de suspendre la participation de la Syrie à ses réunions, accusant l'organisation panarabe de n'avoir rien fait de semblable lors des troubles à Bahreïn et au Yémen. "Suspendre la Syrie est inadmissible d'autant que la Ligue arabe n'a pas agi ainsi contre d'autres pays qui font face à des crises plus grandes que la Syrie", a affirmé le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh.
Il faisait vraisemblablement allusion à Bahreïn, où un mouvement de contestation du régime a été mâté dans le sang en mars, et au Yémen, où la répression des manifestations anti-régime a fait des centaines de morts depuis janvier. La Ligue arabe a suspendu samedi la participation de la Syrie à ses réunions et l'a menacée de sanctions, en raison du refus du régime d'appliquer comme promis un plan arabe de sortie de crise, qui prévoit en premier lieu un arrêt des violences. L'Irak s'est abstenu lors du vote et le Yémen, le Liban et la Syrie ont voté contre.