Selon les dernières informations données par la rébellion elle-même mardi après-midi, les rebelles tchadiens seraient "sur la ligne entre Goz Beida et Abéché", dans l'est du Tchad. Au cours de la journée, ces hommes en armes, avec "plusieurs centaines de véhicules", n’ont cessé de progresser en territoire tchadien. Une avancée qui rappelle un scénario déjà vécu au cours des dernières années.
Après une première tentative en avril 2006, les rebelles tchadiens avaient lancé en 2008 une offensive depuis le territoire du Soudan qui serait leur base arrière. Ils avaient alors réussi à pénétrer dans N'Djamena, la capitale tchadienne, où ils avaient failli renverser le président Idriss Deby, lui-même arrivé au pouvoir par les armes depuis le Soudan en 1990. Mais ils avaient finalement été repoussés le lendemain par l'armée tchadienne, aidée notamment de la France.
Dans l’immédiat, aucun accrochage n’a été signalé avec l’armée régulière tchadienne. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a tout de même fait part mardi de la "grande préoccupation" de la France face à cette nouvelle avancée des rebelles tchadiens.