Un attentat à la bombe survenu mercredi près de la gare routière de Jérusalem, en Israël, a fait une victime et 31 blessés, dont deux graves. Une femme de 59 ans a succombé à ses blessures à l'hôpital local de Hadassah.
L'attentat n'a pas été revendiqué mais la police israélienne a évoqué une "attaque terroriste", une façon de viser directement les Palestiniens. Cet attentat intervient d'ailleurs après un regain de tension entre Israël et plusieurs organisations palestiniennes.
Une bombe dans un bus reliant une colonie
"L'explosion s'est produite près d'une station d'autobus, où se trouvaient deux autobus à l'arrêt avec à leur bord de nombreux passagers. Apparemment, une bombe était dissimulée dans un sac près d'une cabine téléphonique", a déclaré le chef de la police de Jérusalem, Aaron Franco.
Regardez les premières images de l'attentat diffusées sur CNN:
Le bus visé, dont toutes les vitres ont volé en éclats, se dirigeait vers la colonie juive de Maale Adoumim en Cisjordanie, selon des témoins. "La plupart des blessés se trouvaient à l'extérieur, dans la rue", a précisé Uri Shacham, un responsable du Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.
Des dizaines d'ambulances sont arrivées sur place ainsi que d'importantes forces de police. Tous les blessés ont été rapidement hospitalisés. La police a établi un cordon autour de l'autobus et lancé des recherches avec des chiens pour retrouver des engins explosifs qui auraient pu être encore dissimulés dans le secteur. Selon les premiers éléments de l'enquête, la bombe pesait entre 1 et 2 kilos.
Le dernier attentat à Jérusalem remonte au 6 mars 2008 lorsqu'un Palestinien avait attaqué un institut d'études talmudiques de Jérusalem-Ouest, faisant huit morts et neuf blessés.
"Nous ne tolérerons pas que des civils israéliens soient touchés"
"Nous ne tolérerons pas que des civils israéliens soient touchés ni dans le sud ni à Jérusalem", a affirmé le ministre de la Défense Ehoud Barak. En l'absence du président palestinien Mahmoud Abbas, en voyage en Russie, c'est le Premier ministre Salam Fayyad qui a condamné l'attentat le qualifiant d'"opération terroriste".
En revanche, la branche armée du mouvement radical palestinien Jihad islamique, les Brigades Al-Qods, a salué l'attentat, sans pour autant le revendiquer. "Cette opération est un message fort à l'occupation que ses crimes ne parviendront pas à briser la résistance", a déclaré Abou Ahmad, un porte-parole des Brigades Al-Qods qui ont revendiqué la plupart des tirs sur le sud d'Israël, au lendemain de la mort de huit Palestiniens -quatre de leurs membres et quatre civils.
Le président américain Barack Obama a quant à lui condamné "dans les termes les plus forts" l'attentat, exprimant aussi ses condoléances après la mort de civils mardi à Gaza et appelant les parties au calme. de son côté, la Russie "condamne de la manière la plus ferme cet acte terroriste barbare, les commanditaires et les exécutants de ce crime contre des personnes pacifiques", a déclaré le ministère des Affaires étrangères.