Le pape François est en visite en Irak pour trois jours. 1:17
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Antoine Terrel , modifié à
Au deuxième jour de sa visite historique en Irak, le pape François a célébré sa première messe publique dans le pays. Plus tôt dans la journée, il avait rencontré le grand ayatollah Ali Sistani, la plus haut autorité chiite du pays. 
REPORTAGE

Le pape François a poursuivi samedi sa visite historique en Irak. Au lendemain de son arrivée, il a notamment rencontré le grand ayatollah Ali Sistani, la plus haute autorité chiite du pays, avant de prononcer une prière oecuménique à Ur, la ville natale d'Abraham en Irak selon la tradition. Puis, le souverain pontife a célébré la première messe publique de son déplacement, dans l'église Saint Joseph, à Bagdad.

La célébration a duré quasiment deux heures, au cours desquelles les fidèles sont passés d'une langue à l'autre : "Alléluia" en arabe et "Sanctus" en chaldéen. Le pape, lui, a prononcé son homélie en italien, et a semblé se tourner vers les chrétiens revenus vivre en Irak, ceux qui ont retrouvé leurs maisons entièrement détruites.

Un tête-à-tête avec l'ayatollah chiite Sistani 

"Pour le monde, ceux qui ont peu de choses sont rejetés et ceux qui ont le plus sont privilégiés. Pas pour Dieu", a proclamé le pape. "Celui qui a le plus de pouvoir est soumis à un examen rigoureux, tandis que les plus petits sont les privilégiés de Dieu." 

Devant le pape François, au premier rang, une jeune fille tenait un dessin représentant un clocher et un minaret qui s'enlacent. C'est comme ça qu'est décrite la rencontre dans la matinée entre le souverain pontife et le grand ayatollah chiite Ali Sistani. Hormis la photo montrant les deux hommes assis dans le coin d'une salle aux murs blancs, rien n'a vraiment filtré de leur cinquante minutes de tête-à-tête placés sous le signe de la réconciliation entre les chrétiens et les musulmans d'Irak.