La bataille pour la libération de Mossoul approche et à travers les ondes aussi, l'état de siège se fait sentir. "On fait beaucoup de provisions, d'eau et de nourriture. On attend de voir, on attend que l'armée arrive pour libérer la ville", témoigne une habitante depuis Mossoul à l'antenne d'une radio pirate basée à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, dont l'adresse est gardée secrète.
"Une vraie radio libre". "Daech brouille de plus en plus souvent votre fréquence", ajoute cette femme, qui risque sa vie pour raconter son quotidien. Pourtant, il y a peu, les djihadistes aussi appelaient pour s'exprimer et livrer leur propagande. "Une vraie radio libre", s'amuse Mohamed, qui a fondé cette antenne en plaçant des émetteurs près des lignes de front. A la veille de l'offensive, il l'assure, son studio est une arme.
La radio est une arme. "Récemment le Premier ministre nous a envoyé son discours concernant la libération prochaine de la ville, pour que nous le diffusions. Ils savent que c'est un outil. Maintenant, quand Daech fouille une maison, s'ils voient un poste radio, ils le détruisent", poursuit Mohamed. Depuis quelques jours, les habitants appellent deux fois moins et plus aucun djihadiste ne s'invite à l'antenne.