Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont détruit de nouveaux trésors antiques à Palmyre, ville du centre de la Syrie qu'ils avaient reprise au régime en décembre, a indiqué vendredi le chef des Antiquités du site.
Un monument de 16 colonnes. "Des sources locales nous ont informé que Daech a détruit le tétrapyle, un monument de 16 colonnes, et des photos satellite reçues jeudi de nos collègues de l'université de Boston montrent des dommages à la façade du théâtre romain", a déclaré Maamoun Abdelkarim. Le tétrapyle avait été érigé à l'époque de Dioclétien, à la fin du 3ème siècle. C'était un carré avec quatre colonnes à chaque coin. Sur les 16 colonnes, une seulement était originale tandis que les autres avaient été reconstruites en ciment par le service des Antiquités syrienne en 1963. Les colonnes originales étaient en granit rose venu d'Égypte.
#Isis destroy part of ancient Roman theatre in #palmyra, according to @SanaAjel , #Syria-n army started an offensive yesterday on the city pic.twitter.com/QxDi99Sxla
— Nasser Atta (@nasseratta5) 20 janvier 2017
"Une bataille culturelle, pas politique".Le théâtre romain compte neuf rangées de gradins. Il est daté du premier siècle de notre ère. Lors de sa première occupation de la ville, de mai 2015 à mars 2016, l'EI l'avait utilisé pour des exécutions publiques. "Dès le premier jour, je m'attendais à un terrible scenario. Nous avions déjà été témoins de la terreur lors de la première occupation de la ville, et franchement je ne pensais pas que Palmyre serait occupée une seconde fois", a ajouté, bouleversé, M. Maamoun. "La bataille pour Palmyre est culturelle et pas politique. Je n'ai pas compris comment la communauté internationale et les acteurs du conflit syrien ont accepté que Palmyre tombe", a-t-il ajouté.