Le président colombien Juan Manuel Santos a lancé mercredi une Commission pour la vérité sur le conflit et une unité de recherche des disparus, éléments-clés de l'accord de paix entre le gouvernement et la guérilla des Farc. "Nous avons signé les décrets aujourd'hui", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un discours en public à Bogota. Ces deux nouveaux organismes sont "une garantie pour ces milliers de victimes qui attendent une réponse depuis des années ou des décennies", a ajouté Juan Manuel Santos.
Trois mécanismes. Ils font partie d'un dispositif appelé "Système intégral de justice, de vérité, de réparation et de non-répétition", qui comprend trois mécanismes : une Commission pour la vérité, une Unité pour la recherche des personnes considérées comme disparues pendant le conflit entre les Farc et les forces gouvernementales et une Juridiction spéciale pour la paix (JEP). Selon le texte, la JEP administrera la justice de manière "transitoire et autonome" concernant les actions commises avant le 1er décembre 2016 dans le cadre du conflit armé par les guérilleros qui se sont conformés à l'accord de paix et ont déposé les armes, par des agents de l'Etat colombien et par des civils.
L'accord de paix conclu en novembre. L'accord de paix entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), la principale guérilla du pays, et le gouvernement du président Juan Manuel Santos a été conclu en novembre à l'issue de quatre ans de négociations. Il prévoit que les guérilleros déposent progressivement leurs armes dans un délai de 180 jours à partir du 1er décembre, un processus supervisé par les Nations unies qui doit être achevé fin mai.