Le ministère russe des Affaires étrangères s'est dit déçu de la décision de l'Union européenne de sanctionner quatre hauts fonctionnaires russes responsables du traitement infligé à l'opposant russe Alexei Navalny et de la répression contre ses partisans. "La décision adoptée par le Conseil des affaires étrangères le 22 février courant sous un prétexte alambiqué pour préparer de nouvelles sanctions illégales et unilatérales contre des citoyens russes est décevante", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Un "accord politique" pour sanctionner quatre hauts fonctionnaires russes
Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont décidé lundi de sanctionner quatre hauts fonctionnaires russes responsables du traitement infligé à l'opposant russe Alexei Navalny et de la répression contre ses partisans. Un "accord politique" a été trouvé pour utiliser pour la première fois le nouveau régime de sanctions pour les droits de l'homme afin de sanctionner quatre hauts fonctionnaires russes impliqués dans l'emprisonnement de Navalny et dans la répression contre les manifestations de ses partisans, ont précisé les diplomates. Aucun oligarque ne devrait être concerné, selon eux.
En décidant de telles sanctions, l'UE ne veut pas couper les ponts avec Moscou et cherche une riposte adaptée à la dérive autoritaire de la Russie. "Les sanctions visent les personnes qui sont responsables de l'arrestation d'Alexeï Navalny, de ses condamnations et de ses persécutions", a souligné Josep Borrell.
Les proches de Navalny également déçus
Plus tôt dans la journée, les proches d'Alexei Navalny avait également fait part de leur déception après l'annonce européenne. "S'il s'agit de sanctionner dix fonctionnaires du Kremlin qui n'aiment pas voyager à l'étranger et n'ont pas de biens à l'étranger, alors ça ne sera pas douloureux et cela ne transmettra pas le message", a averti Leonid Volkov, venu à Bruxelles plaider pour des sanctions européennes contre les oligarques proches du président Poutine.