Une motion de défiance contre le président sud-africain Jacob Zuma sera débattue jeudi au parlement s'il n'a pas remis d'ici là sa démission comme le lui a ordonné son parti, a annoncé mercredi le Congrès national africain (ANC, au pouvoir).
"La balle est dans son camp". "On procède avec la motion de défiance demain (jeudi) pour que le président Jacob Zuma soit démis de ses fonctions et que nous puissions élire" l'actuel patron de l'ANC, Cyril Ramaphosa, au poste de président de la République, a déclaré le trésorier général du parti, Paul Mashatile, lors d'une conférence de presse au Cap. "On ne peut pas attendre plus longtemps", a-t-il ajouté en lançant au président que "la balle était désormais dans son camp". Pour être adoptée, la motion de défiance doit recueillir la majorité absolue des 400 députés. L'ANC dispose de 249 sièges.
"Incertitude". "Nous sommes plongés dans l'incertitude, on ne peut pas continuer ainsi", a ajouté le chef du groupe parlementaire de l'ANC, Jackson Mthembu, estimant "possible" que Cyril Ramaphosa soit élu président de la République dès jeudi.
Série de scandales. Mardi, après des semaines d'hésitations et de réunions, l'ANC a ordonné au très controversé président Zuma de démissionner. Le chef de l'Etat n'a pas encore pris la parole depuis. Jacob Zuma, dont le mandat expire en 2019, est empêtré dans une série de scandales qui ternissent dangereusement l'image de l'ANC, en vue des élections générales de 2019. Le vent a tourné pour Jacob Zuma depuis son remplacement à la tête de l'ANC de Cyril Ramaphosa en décembre. Ce dernier avait axé sa campagne sur la lutte contre la corruption.