Al Gore ne digère pas la position officielle de son pays sur le front du climat. L'ancien vice-président américain, prix Nobel de la paix 2007, a jugé mardi "insultante" la position des États-Unis, de l'Arabie saoudite et de la Russie à la COP24 en Pologne.
Une nuance dans l'accueil du rapport du Giec. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), avec qui Al Gore avait partagé le Nobel, "vient d'être insulté par les gouvernements des États-Unis, d'Arabie saoudite et de Russie", a estimé l'ex-responsable démocrate dans un discours au Forum du prix Nobel de la paix à Oslo.
À la 24ème Conférence de l'ONU sur le climat (COP24) à Katowice, dans le sud de la Pologne, États-Unis, Arabie Saoudite, Russie ainsi que le Koweït ont plaidé ce week-end pour que les délégations "prennent note" du dernier rapport alarmant du Giec. Les États insulaires, soutenus notamment par l'UE et les Pays les moins avancés, insistaient, eux, pour que l'assemblée "accueille favorablement" le texte.
Limiter le réchauffement climatique à +1,5%. Selon ce rapport, il faut réduire de près de 50% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 2010 si le monde veut limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle et éviter une planète à +2°C qui subirait plus d'événements météo extrêmes. "Pour les trois plus gros producteurs d'hydrocarbures de la planète, c'était, pour ainsi dire, dérangeant d'accueillir favorablement les faits scientifiques", a ajouté Al Gore, auteur du documentaire Une vérité qui dérange sur le dérèglement climatique.